Gymnastique

PRESENTATION
Gymnastique, sport pratiqué en salle et comprenant plusieurs exercices, dont certains avec des agrès et des engins légers : au sol, à la poutre, au cheval-d’arçons, au saut de cheval, aux anneaux, aux barres symétriques, aux barres asymétriques et à la barre fixe.
COMPETITION
LA GYMNASTIQUE ARTISTIQUE
LA COMPETITON MASCULINE
Au niveau international, les hommes disputent six épreuves, dont chacune comporte un enchaînement obligatoire et un enchaînement libre.

Les exercices au sol consistent en des enchaînements acrobatiques exécutés sans aucun appareil sur un tapis de 144 m2.

- L’enchaînement au cheval-d’arçons est réalisé sur un agrès de 1,80 m de long recouvert de cuir muni au centre de deux poignées en bois distantes de 40 ou 45 cm l’une de l’autre. Le gymnaste doit effectuer une série continue de balancers et de mouvements circulaires avec le tronc et les jambes de manière à se déplacer d’une extrémité à l’autre du cheval avec le seul appui des mains.
Le saut de cheval est un saut exécuté sur un appareil de 1,60 m de long et de 1,35 m de haut, sans poignée, disposé dans le sens de la longueur. Le concurrent prend son élan sur un tremplin, pose les deux mains sur le cheval sautoir, puis exécute un saut acrobatique. La réception au sol doit être parfaite.
Aux barres parallèles, le gymnaste effectue un enchaînement sur deux barres parallèles souples en bois, situées à 1,75 m de haut, distantes de 42 à 52 cm l’une de l’autre. L’enchaînement se compose d’une série de mouvements circulaires, d’équilibres et de changements de mains.
À la barre fixe, l’enchaînement est réalisé sur une barre en acier située de 2,40 à 2,80 m au-dessus du sol. C’est une série continue de mouvements circulaires et de voltiges avec fréquents changements de direction et de mains. Pour sortir, le gymnaste doit prendre son élan et faire un saut ; la réception au sol doit être parfaite.
L’enchaînement aux anneaux est effectué sur un agrès composé de deux anneaux en bois suspendus par des cordes parallèles à 2,57 m au-dessus du sol. Les positions d’équilibre et les mouvements rapides permettent d’évaluer la force et la précision du gymnaste
LA COMPETITION FEMININE
Les femmes disputent quatre épreuves, comportant également un enchaînement obligatoire et un enchaînement libre.
Pour le saut de cheval, l’enchaînement est identique à celui des hommes, mais le cheval de saut mesure 1,20 m de haut et les concurrentes le franchissent dans le sens de la largeur.
Aux barres asymétriques, l’enchaînement se pratique sur deux barres en bois particulièrement souples. La barre supérieure se situe à 2,30 m du sol ; la barre inférieure, parallèle à la première, est à 1,50 m du sol. La gymnaste doit faire une série continue de mouvements circulaires et de voltiges au-dessus, en dessous et entre les barres, avec entrée et sortie réglementaires.
À la poutre, l’enchaînement est exécuté sur un agrès en bois de 10 cm de large, de 5 m de long à 1,40 m du sol. Il se compose d’une série ininterrompue de culbutes, de tours, de demi-tours et de sauts plus ou moins grands. La sortie doit être réglementaire.
Les exercices au sol se pratiquent sur un tapis de 144 m2. L’enchaînement est identique à celui des hommes mais exécuté en musique.



Aujourd’hui, les juges favorisent les mouvements acrobatiques, exigeant une très grande souplesse ; l’âge des concurrentes a considérablement baissé au cours de ces dernières années.
LA GYMNASTIQUE RYTHMIQUE ET SPORTIVE
La gymnastique rythmique et sportive est une discipline féminine qui se pratique sur un tapis et qui comporte une suite de mouvements harmonieux exécutés avec un accompagnement musical et, si la gymnaste le souhaite, avec de petits engins : ballon, corde, cerceau, massues, ruban, qui peuvent être lancés en l’air.
HISTORIQUE
Les acrobates de l’Égypte ancienne furent les premiers gymnastes. Au IIe siècle av.
(J.-C.,) en Crète minoenne, des hommes et des femmes devinrent de véritables experts du saut de taureau, discipline consistant à courir vers un taureau en train de charger, à le saisir par les cornes et à exécuter diverses acrobaties en profitant de l’élan donné par l’animal, puis à rebondir sur son dos avant de sauter avec légèreté au sol.
Dans la Grèce antique, trois types de gymnastique étaient pratiqués : le premier était destiné à acquérir et à maintenir une bonne condition physique, le deuxième à entraîner les soldats et le troisième faisait partie du programme d’entraînement des athlètes. Chaque ville grecque possédait un gymnase (« lieu où l’on s’entraîne nu »). Les premiers professeurs grecs de culture physique inaugurèrent des programmes d’exercices destinés aux athlètes et aux citoyens. Ces programmes, constitués de mouvements de gymnastique, étaient considérés comme indispensables à l’éducation formelle des enfants. Les Grecs pensaient en effet que l’harmonie entre le corps et l’esprit n’était possible que par la pratique d’exercices physiques. Les programmes de gymnastique ayant pour but de préparer les soldats au combat étaient pratiqués intensivement par les Romains.
Les techniques récentes de gymnastique ont été développées en Allemagne au cours de la seconde moitié du XVIIIe siècle. Le premier professeur de gymnastique moderne fut Johann Simon ; il enseignait à l’école de Basedow à Dessau, en Allemagne, en 1776. Friedrich Ludwig Jahn, éducateur et créateur de la gymnastique moderne, fonda le Turnverein, société allemande de gymnastique prônant des idéaux patriotiques, à Berlin en 1811. Il mit au point des exercices utilisant des appareils fixes permettant de développer la force physique et l’autodiscipline. Le système suédois créé par le gymnaste Pehr Henrik Ling insistait plutôt sur le rythme et la coordination par le biais d’enchaînements exécutés avec des cerceaux, des massues et de petits ballons ; la gymnastique rythmique et sportive est issue de cette méthode.
La Fédération française de gymnastique fut créée en 1873 et la Fédération internationale de gymnastique en 1881. En 1896, une épreuve masculine de gymnastique fut inscrite aux premiers jeux Olympiques ; la première épreuve olympique féminine fut disputée en 1928. Dans les épreuves olympiques, les concurrents sont notés sur 10 points par six juges. Pour certaines épreuves, une valeur correspondant à la difficulté est ajoutée au score dont on calcule ensuite la moyenne.



Le niveau de chaque épreuve est déterminé par la Fédération internationale de gymnastique. Une note globale est attribuée aux équipes, composées de six compétiteurs (plus un remplaçant).

Depuis 1952, la gymnastique olympique est très nettement dominée par des gymnastes originaires de l’ex-URSS, d’Europe de l’Est et du Japon.
- Les premiers Championnats du monde se sont déroulés en 1903 et ont ensuite eu lieu tous les deux ans jusqu’en 1913. Ils reprirent en 1922 et furent organisés tous les quatre ans ; depuis 1979, le Championnat est biennal. Le premier Championnat féminin se déroula en 1934. Il a été dominé par des gymnastes d’URSS et d’Europe centrale.
- Il existe d’autres compétitions importantes comme la Coupe du monde (créée en 1975), le Championnat du monde individuel (créé en 1992) et le Championnat d’Europe (créé en 1955).
Parmi les principales gymnastes figurent Olga Korbut, triple médaillée d’or aux jeux Olympiques de Munich en 1972, et Nadia Comaneci, qui remporta trois médailles d’or aux jeux Olympiques de 1976 à Montréal, en étant la première à obtenir la note maximale de 10, et deux médailles d’or aux Jeux de 1980.
- Le premier Championnat du monde de gymnastique rythmique et sportive a eu lieu en 1963 et ce sport devint discipline olympique en 1984. La Coupe du monde a été inaugurée en 1983, puis s’est déroulée tous les quatre ans à partir de 1986. Là encore, les gymnastes de l’ex-URSS et d’Europe centrale dominent les épreuves