Escrime....
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Escrime....
PRESENTATION
Escrime, art d'attaquer et de se défendre à l'aide d'une arme blanche.
L'escrime moderne, pratiquée avec un fleuret, une épée ou un sabre, est un sport qui respecte des règles traditionnelles et consiste à toucher l’adversaire en évitant d’être touché.
HISTOIRE DE DE LESCRIME
L’origine de l’escrime est lointaine et indéterminée, car les hommes se sont toujours défendus contre leurs ennemis en utilisant des armes, improvisées ou fabriquées. C’est au Moyen Âge que la pratique de l’escrime devient courante : les chevaliers pratiquent l’exercice des armes, parfois à cheval. Puis au XVIe siècle est fondée l’École française d’escrime, première du genre et, en 1567, Charles IX crée l’Académie des maîtres d’armes fréquentée assidûment par les bretteurs confrontés à la multiplication des duels.
Parallèlement, une arme longue et fine appelée rapière, ou épée de Cour, apparaît en Italie et s’exporte très vite en France et en Grande-Bretagne. Les maîtres italiens font autorité dans l’art du
maniement des armes qu’ils nomment scherma. Au milieu du XVIIe siècle apparaît le fleuret, ainsi nommé car il est garni d’un bouton (la mouche) comme une fleur. L’épée et le sabre sont perfectionnés au siècle suivant. Trois écoles rivalisent alors en Europe : la française, qui privilégie le fleuret, l’italienne, attachée à l’épée, et la hongroise, spécialiste
L ESCRIME DEVIENT UNE DISPLINE SPORTIVE
L’escrime se change en pratique sportive vers la fin du XIXe siècle avec l’interdiction des duels, mais reste l’apanage des militaires. À cette époque, la tenue des escrimeurs — plastron, gants et masque — est comparable à celle encore utilisée aujourd’hui. En France, le premier tournoi a lieu en 1893. Trois ans plus tard, la discipline figure au programme des premiers jeux Olympiques de l’ère moderne auxquels participent treize tireurs, en majorité français et italiens. L’activité se développe toutefois dans les pays d’Europe centrale ainsi qu’en Grande-Bretagne. La Fédération internationale d’escrime (FIE) voit le jour en 1913, dominée par la France qui y impose sa langue. Au cours des années trente, l’escrime sportive connaît une révolution avec l’expérimentation d’un appareillage électrique. C’est également à cette époque que se disputent les premiers Championnats du monde.
LES DIFFERENTES ARMES DE LESCRIME
Les trois armes d’acier utilisées en escrime moderne ont une longueur maximale de lame d'environ 90 cm ; le poids maximal du fleuret et du sabre est de 500 g, celui de l'épée 770 g.
LE FLEURET
Conçu à l'origine comme arme d'entraînement, le fleuret est considéré comme l'arme de base et il est généralement enseigné aux débutants. C'est une arme légère et flexible utilisée pour toucher d’un coup d'estoc, c’est-à-dire de la pointe mouchetée.
L EPEE
L'épée moderne est une arme d'estoc, comme le fleuret dont elle est historiquement l’ancêtre. Compte tenu de son poids et de sa rigidité supérieurs à ceux du fleuret, elle nécessite plus de force. Elle est considérée comme l’arme de la maturité.
LE SABRE
Le sabre moderne dérive de l'arme utilisée par la cavalerie et par les guerriers magyars, ancêtres des Hongrois, lors de leurs combats à cheval. C’est à la fois une arme d’estoc et de taille, c’est-à-dire que l’on peut aussi porter les coups avec son côté. Les compétitions de sabre sont particulièrement rapides et spectaculaires.
Ces armes ont été peu à peu électrifiées afin de faciliter l’arbitrage. L’épée a été la pionnière, en 1935, puis le fleuret en 1954 et enfin le sabre en 1985. L’arme est reliée, par un système de fils traversant la tenue du tireur, à un appareil de signalisation des touches qui s’allume lorsque l’arme entre en contact avec la surface « valable » du corps de l’adversaire.
REGLES ET TACTIQUES DE L ESCRIME
Toucher la surface valable de l’adversaire avec son arme est le but ultime du combat que l’on nomme assaut. Au fleuret, seules comptent les touches sur le tronc (torse, dos, épaules) tandis qu’à l'épée, le corps entier, de la tête aux pieds, constitue une cible possible. Au sabre, la surface valable est située au-dessus de la ceinture (tête, bras et torse). Les tactiques varient selon les armes, mais certaines bases leur sont communes. L’assaut débute par la position de garde, genoux fléchis, bras armé partiellement tendu vers l'adversaire.
L ATTAQUE
Le mouvement d'attaque de base est la fente qui consiste à lancer le bras armé vers la cible, en faisant un pas en avant. L’autre geste d’attaque est la flèche, résultat d’un déséquilibre du corps vers l’avant, accompagné d’un allongement du bras. Une attaque est dite simple lorsqu’elle est exécutée d'un seul mouvement de lame destiné à toucher l'adversaire avant qu’il ne puisse parer. Une attaque complexe comporte plusieurs mouvements, dont les premiers sont des feintes destinées à inciter l'adversaire à parer dans une direction autre que celle où l'attaque aura finalement lieu.
LA DEFENSE
Il existe plusieurs types d’actions défensives : le tireur peut se déplacer pour éviter l’attaque (esquive), chercher à toucher plus vite que l’attaquant en évitant d’être touché (contre-attaque) ou dévier l’arme adverse de sa propre lame (parade). On compte huit
parades principales nommées selon les positions de la main : prime, seconde, tierce, quarte, quinte, sixte, septime et octave. Chacune protège une partie différente de la cible. Au fleuret et au sabre, une parade réussie suffit à rendre la priorité au défenseur qui peut poursuivre d’une action offensive appelée riposte.
ARBITRAE ET DEROULEMENT DUN ASSAUT
Pour le fleuret et le sabre (armes dites de « convention »), l’arbitre juge de la priorité d’une attaque en déterminant qui est attaquant, donc prioritaire. À l’épée en revanche, le point est accordé à celui qui touche le premier. Les touches simultanées sont annulées au fleuret. Au sabre et à l’épée, elles sont accordées aux deux tireurs.
Les assauts se déroulent sur une piste d'environ 2 m sur 14. Les compétitions sans contrôle électrique sont jugées par trois ou cinq arbitres. Un seul suffit, le président, lors des compétitions avec contrôle électrique. Les épreuves sont divisées en deux parties : matchs de poule en cinq touches dans un premier temps, puis tableau avec élimination directe où les assauts se déroulent en quinze touches.
LES COMPETITIONS D ESCRIME
L'escrime masculine est au programme des jeux Olympiques depuis 1896, et l'épée est également l’une des cinq épreuves du pentathlon moderne. En 1924, les femmes ont pu concourir au fleuret, puis à l’épée en 1996. Le sabre féminin était encore en 2000 une épreuve non olympique. Aux Jeux comme aux Championnats du monde (disputés tous les ans à l’exception de l’année olympique), on décerne des titres individuels et par équipe.
Les Championnats du monde et d’Europe ainsi que la Coupe du monde sont organisés par la Fédération internationale d'escrime. Pendant longtemps, cinq pays ont dominé ce sport : la France, l’Allemagne, la Hongrie, l’Italie et la Russie. Depuis le début des années quatre-vingt-dix, ce sport s’internationalise et il n’est pas rare de voir des tireurs cubains, chinois ou coréens sur les podiums.
LES GRANDES FIGURES DE L ESCRIME
Le Français Lucien Gaudin, champion olympique de fleuret et d’épée en 1928, à l’âge de quarante-deux ans, est l’une des figures importantes de la première partie du siècle, de même que l’Italien
Nedo Nadi, vainqueur de cinq médailles d’or aux Jeux de 1920. À cette époque, les tireurs pratiquent toutes les armes.
Après la Seconde Guerre mondiale, le Français Christian d’Oriola marque sa génération en devenant champion olympique de fleuret en 1952 et en 1956. Symbole de la domination hongroise sur le sabre, Aladar Gerevich obtient 23 médailles dans sa discipline de prédilection entre 1932 et 1960. L’Italien Eduardo Mangiarotti quant à lui reçoit 41 médailles dans sa discipline, l’épée, en vingt-quatre ans de carrière.
Dans les années quatre-vingt, les Russes dominent le fleuret à l’image d’Alexandre Romankov, cinq fois champion du monde. En France, Jean-François Lamour entre dans l’histoire en conservant en 1988 son titre olympique du sabre acquis en 1984. Dans le même temps, Philippe Riboud et Philippe Boisse, puis Éric Srecki, font triompher l’épée française
Escrime, art d'attaquer et de se défendre à l'aide d'une arme blanche.
L'escrime moderne, pratiquée avec un fleuret, une épée ou un sabre, est un sport qui respecte des règles traditionnelles et consiste à toucher l’adversaire en évitant d’être touché.
HISTOIRE DE DE LESCRIME
L’origine de l’escrime est lointaine et indéterminée, car les hommes se sont toujours défendus contre leurs ennemis en utilisant des armes, improvisées ou fabriquées. C’est au Moyen Âge que la pratique de l’escrime devient courante : les chevaliers pratiquent l’exercice des armes, parfois à cheval. Puis au XVIe siècle est fondée l’École française d’escrime, première du genre et, en 1567, Charles IX crée l’Académie des maîtres d’armes fréquentée assidûment par les bretteurs confrontés à la multiplication des duels.
Parallèlement, une arme longue et fine appelée rapière, ou épée de Cour, apparaît en Italie et s’exporte très vite en France et en Grande-Bretagne. Les maîtres italiens font autorité dans l’art du
maniement des armes qu’ils nomment scherma. Au milieu du XVIIe siècle apparaît le fleuret, ainsi nommé car il est garni d’un bouton (la mouche) comme une fleur. L’épée et le sabre sont perfectionnés au siècle suivant. Trois écoles rivalisent alors en Europe : la française, qui privilégie le fleuret, l’italienne, attachée à l’épée, et la hongroise, spécialiste
L ESCRIME DEVIENT UNE DISPLINE SPORTIVE
L’escrime se change en pratique sportive vers la fin du XIXe siècle avec l’interdiction des duels, mais reste l’apanage des militaires. À cette époque, la tenue des escrimeurs — plastron, gants et masque — est comparable à celle encore utilisée aujourd’hui. En France, le premier tournoi a lieu en 1893. Trois ans plus tard, la discipline figure au programme des premiers jeux Olympiques de l’ère moderne auxquels participent treize tireurs, en majorité français et italiens. L’activité se développe toutefois dans les pays d’Europe centrale ainsi qu’en Grande-Bretagne. La Fédération internationale d’escrime (FIE) voit le jour en 1913, dominée par la France qui y impose sa langue. Au cours des années trente, l’escrime sportive connaît une révolution avec l’expérimentation d’un appareillage électrique. C’est également à cette époque que se disputent les premiers Championnats du monde.
LES DIFFERENTES ARMES DE LESCRIME
Les trois armes d’acier utilisées en escrime moderne ont une longueur maximale de lame d'environ 90 cm ; le poids maximal du fleuret et du sabre est de 500 g, celui de l'épée 770 g.
LE FLEURET
Conçu à l'origine comme arme d'entraînement, le fleuret est considéré comme l'arme de base et il est généralement enseigné aux débutants. C'est une arme légère et flexible utilisée pour toucher d’un coup d'estoc, c’est-à-dire de la pointe mouchetée.
L EPEE
L'épée moderne est une arme d'estoc, comme le fleuret dont elle est historiquement l’ancêtre. Compte tenu de son poids et de sa rigidité supérieurs à ceux du fleuret, elle nécessite plus de force. Elle est considérée comme l’arme de la maturité.
LE SABRE
Le sabre moderne dérive de l'arme utilisée par la cavalerie et par les guerriers magyars, ancêtres des Hongrois, lors de leurs combats à cheval. C’est à la fois une arme d’estoc et de taille, c’est-à-dire que l’on peut aussi porter les coups avec son côté. Les compétitions de sabre sont particulièrement rapides et spectaculaires.
Ces armes ont été peu à peu électrifiées afin de faciliter l’arbitrage. L’épée a été la pionnière, en 1935, puis le fleuret en 1954 et enfin le sabre en 1985. L’arme est reliée, par un système de fils traversant la tenue du tireur, à un appareil de signalisation des touches qui s’allume lorsque l’arme entre en contact avec la surface « valable » du corps de l’adversaire.
REGLES ET TACTIQUES DE L ESCRIME
Toucher la surface valable de l’adversaire avec son arme est le but ultime du combat que l’on nomme assaut. Au fleuret, seules comptent les touches sur le tronc (torse, dos, épaules) tandis qu’à l'épée, le corps entier, de la tête aux pieds, constitue une cible possible. Au sabre, la surface valable est située au-dessus de la ceinture (tête, bras et torse). Les tactiques varient selon les armes, mais certaines bases leur sont communes. L’assaut débute par la position de garde, genoux fléchis, bras armé partiellement tendu vers l'adversaire.
L ATTAQUE
Le mouvement d'attaque de base est la fente qui consiste à lancer le bras armé vers la cible, en faisant un pas en avant. L’autre geste d’attaque est la flèche, résultat d’un déséquilibre du corps vers l’avant, accompagné d’un allongement du bras. Une attaque est dite simple lorsqu’elle est exécutée d'un seul mouvement de lame destiné à toucher l'adversaire avant qu’il ne puisse parer. Une attaque complexe comporte plusieurs mouvements, dont les premiers sont des feintes destinées à inciter l'adversaire à parer dans une direction autre que celle où l'attaque aura finalement lieu.
LA DEFENSE
Il existe plusieurs types d’actions défensives : le tireur peut se déplacer pour éviter l’attaque (esquive), chercher à toucher plus vite que l’attaquant en évitant d’être touché (contre-attaque) ou dévier l’arme adverse de sa propre lame (parade). On compte huit
parades principales nommées selon les positions de la main : prime, seconde, tierce, quarte, quinte, sixte, septime et octave. Chacune protège une partie différente de la cible. Au fleuret et au sabre, une parade réussie suffit à rendre la priorité au défenseur qui peut poursuivre d’une action offensive appelée riposte.
ARBITRAE ET DEROULEMENT DUN ASSAUT
Pour le fleuret et le sabre (armes dites de « convention »), l’arbitre juge de la priorité d’une attaque en déterminant qui est attaquant, donc prioritaire. À l’épée en revanche, le point est accordé à celui qui touche le premier. Les touches simultanées sont annulées au fleuret. Au sabre et à l’épée, elles sont accordées aux deux tireurs.
Les assauts se déroulent sur une piste d'environ 2 m sur 14. Les compétitions sans contrôle électrique sont jugées par trois ou cinq arbitres. Un seul suffit, le président, lors des compétitions avec contrôle électrique. Les épreuves sont divisées en deux parties : matchs de poule en cinq touches dans un premier temps, puis tableau avec élimination directe où les assauts se déroulent en quinze touches.
LES COMPETITIONS D ESCRIME
L'escrime masculine est au programme des jeux Olympiques depuis 1896, et l'épée est également l’une des cinq épreuves du pentathlon moderne. En 1924, les femmes ont pu concourir au fleuret, puis à l’épée en 1996. Le sabre féminin était encore en 2000 une épreuve non olympique. Aux Jeux comme aux Championnats du monde (disputés tous les ans à l’exception de l’année olympique), on décerne des titres individuels et par équipe.
Les Championnats du monde et d’Europe ainsi que la Coupe du monde sont organisés par la Fédération internationale d'escrime. Pendant longtemps, cinq pays ont dominé ce sport : la France, l’Allemagne, la Hongrie, l’Italie et la Russie. Depuis le début des années quatre-vingt-dix, ce sport s’internationalise et il n’est pas rare de voir des tireurs cubains, chinois ou coréens sur les podiums.
LES GRANDES FIGURES DE L ESCRIME
Le Français Lucien Gaudin, champion olympique de fleuret et d’épée en 1928, à l’âge de quarante-deux ans, est l’une des figures importantes de la première partie du siècle, de même que l’Italien
Nedo Nadi, vainqueur de cinq médailles d’or aux Jeux de 1920. À cette époque, les tireurs pratiquent toutes les armes.
Après la Seconde Guerre mondiale, le Français Christian d’Oriola marque sa génération en devenant champion olympique de fleuret en 1952 et en 1956. Symbole de la domination hongroise sur le sabre, Aladar Gerevich obtient 23 médailles dans sa discipline de prédilection entre 1932 et 1960. L’Italien Eduardo Mangiarotti quant à lui reçoit 41 médailles dans sa discipline, l’épée, en vingt-quatre ans de carrière.
Dans les années quatre-vingt, les Russes dominent le fleuret à l’image d’Alexandre Romankov, cinq fois champion du monde. En France, Jean-François Lamour entre dans l’histoire en conservant en 1988 son titre olympique du sabre acquis en 1984. Dans le même temps, Philippe Riboud et Philippe Boisse, puis Éric Srecki, font triompher l’épée française
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